Migennes est, sur les 242 kilomètres de son tracé, la seule ville qui doit sa naissance au canal de Bourgogne.
Migennes : construction d’une ville
Les plans du début du 19e siècle montrent une plaine marécageuse au confluent de l’Armançon et de l’Yonne. Le village de Laroche est sur le coteau, prudemment installé à l’abri des eaux. Une exceptionnelle mosaïque gallo-romaine témoigne cependant d’une occupation antique des lieux.
Si les travaux du canal débutent sur cette partie dès la fin du 18e siècle, sous la houlette de l’ingénieur Perronet, ils ne sont complètement achevés qu’en 1843. Au même moment, arrivent à cet endroit le chemin de fer et les infrastructures nécessaires à ce nœud ferroviaire, à mi-chemin entre Paris et Dijon, aujourd’hui plus connu sous le nom de la gare : Laroche-Migennes. À un « hameau du Canal », autour du port de Migennes, s’ajoute un « quartier des Cités », pour les cheminots. La vie du village de Laroche se déplace peu-à-peu dans la plaine, ce qui mène à la construction d’un bel ensemble de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle : Migennes. Le canal joue un rôle majeur dans l’implantation urbaine : en rive droite se trouvent les infrastructures ferroviaires et les sites techniques, en rive gauche les monuments publics (mairie et église du Christ-Roi) et les habitations.