Le réseau hydraulique du moulin d'Arlot
Plus explicites que de longues descriptions, les schémas livrent une approche pédagogique du fonctionnement d’un canal. Ils permettent par ailleurs d’appréhender des éléments difficilement visibles sur le terrain. Prenons l’exemple du réseau hydraulique du Moulin d’Arlot.
La source d'Arlot est à l’origine de la formation de l’étang du même nom sur lequel un moulin est très tôt édifié. Cependant, l’installation du canal au 19e siècle bouleverse son réseau hydraulique primitif et une rigole d’alimentation du canal, appelée « nouveau sous-bief » doit être aménagée. Le schéma nous permet de reconstituer cet ensemble hydraulique. Sur la rive droite, la rigole principale, issue de l'étang, longe la voie d’eau au niveau du bief 74 et l’alimente en aval du site d’écluse. Elle constitue le bief de dérivation du moulin d’Arlot, dont le débit est également entretenu par deux rigoles secondaires provenant de l'étang. Un aqueduc, muni de trois vannes à son entrée, permet de réguler le trop-plein de la rigole : il fait passer les eaux excédentaires sous le canal avant qu’elles ne se jettent dans l’Armançon. Sur la rive gauche, l’aqueduc est surmonté d'un déversoir de fond déchargeant également le trop-plein du canal dans l’Armançon.
Durant l’exploitation commerciale du canal, le manque d’eau est une préoccupation constante pour les autorités et les ingénieurs. Bien que les réservoirs, situés au niveau du bief de partage, contribuent largement à son alimentation, des prises d’eau ont été aménagées dans les cours d’eau ou les étangs voisins. Elles sont généralement inscrites dans des réseaux hydrauliques complexes, composés de plusieurs ouvrages fonctionnant en interaction (aqueduc, vanne, déversoir, rigole, etc.). Une trentaine de réseaux participe d’une gestion de l’eau à l’échelle du territoire et du canal. Les schémas se révèlent donc essentiels pour cette compréhension générale.