Un emplacement privilégié, en aval du port de Dijon, permet d’analyser les changements en cours dans la ville en ce début du 21e siècle.
Dijon : une ville en mutation
Le poste de commande centralisée SNCF-RFF depuis le pont du boulevard Maillard, bief 56 du versant Saône, à Dijon. Les infrastructures ferroviaires se sont installées de chaque côté du canal. Les Grandes Minoteries dijonnaises sont en cours de démolition. À leur place et sur les anciens hangars de la SNCF se construit un éco-quartier. Elles possédaient un port. À l’arrière-plan, le pont sur l’écluse 55 du versant Saône, qui ferme le port de Dijon, a été transformé pour accueillir le tramway : c’est pour cela que le bief est vide.
À Dijon, le canal passait en périphérie de la ville, le long de l’Ouche. Sur ses rives se sont développées un certain nombre d’industries, dont ne témoignent plus aujourd’hui que les plans anciens. À partir de la fin du 19e siècle se sont aussi installées des infrastructures ferroviaires, longeant le canal en direction de Saint-Jean-de-Losne.
Sur ces images, se lit un nouvel état de l’évolution du rôle du canal sur le territoire bourguignon : l’industrie disparaît, mais les réseaux ferroviaires et routiers sont bien présents. Les locaux techniques du rail, grands mangeurs d’espace, sont repoussés en dehors de la ville et les terrains reconvertis en quartiers d’habitation. De nouveaux moyens de transport urbain apparaissent, comme le tramway, et prennent la place des anciens. D’où l’obligation de modifier les points névralgiques comme les ponts, et donc de vider les biefs.