Chemin de fer, route et canal sont souvent côte à côte. Quelle est la place du rail dans cette équation des transports ?
Canal et chemin de fer
Avant 1850, naissance et premières utilisations du chemin de fer
En 1838, « Le canal du Centre est le plus considérable des ouvrages d’art du département de Saône-et-Loire. »1
Le chemin de fer a alors une vocation industrielle. Il permet une circulation plus facile à l’intérieur des usines (usine du Creusot : six kilomètres de voie) et de l’usine à un autre moyen de transport, en l’occurrence le canal. Si le plus connu reste la voie entre les mines d’Epinac et le canal de Bourgogne, terminée en 1835, l’auteur signale entre Epinac et le canal du Centre, un chemin de fer en construction (autorisé en 1837) long de 27 kilomètres, ce qui en fait l’un des premiers en France. D’autres moins longs sont liés aux mines : des houillères de la Valteuse au canal du Centre (trois kilomètres), des houillères de Saint-Bérain-sur-Dheune au même canal ou aux usines.
Après 1850, développement des lignes nationales
La voie de Chagny est ouverte en 1849 dans le cadre de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée. Le chemin de fer se développe partout. Une fois les grandes villes reliées, un réseau secondaire est déployé (« tacot ») dans les années 1880 pour irriguer les petites villes et villages. La ligne de Saint-Gengoux à Montchanin est ainsi ouverte en 1889. Fermée en 1942, elle est supplantée par la route.
Deuxième moitié du 20e siècle, un nouveau développement ferroviaire
Le TGV bouscule l’organisation préalable en poussant à la construction de nouveaux ouvrages, comme le pont de la ligne Paris-Lyon (inaugurée en 1981), lancé sur le bief de partage du canal à Ecuisses.