La cité ouvrière Perrusson
L’isolement en pleine campagne des usines liées au canal pousse les entrepreneurs à proposer aux ouvriers des logements et des services qui n’existaient pas. La cité ouvrière Perrusson est ainsi installée sur la rive gauche du canal. Les détails en sont connus par une étude menée par Frédéric Pillet1.
Logements et commerces
En 1884, les établissements Perrusson-Desfontaines projettent la construction d'une cité ouvrière, réalisée entre 1885 et 1900 sous la forme de treize bâtiments (vingt-huit logements). De 1930 à 1935, elle s'étend avec la construction de dix bâtiments et d’un logement de contremaître, destiné très certainement à un ingénieur, avant d'être réservé à partir de 1945 au logement du directeur.
La cité était dotée d'une boulangerie coopérative et d’une épicerie-café.
Une vitrine de l’entreprise Perrusson
Cette cité, en dehors de son rôle social, était destinée à présenter les produits céramiques de l'entreprise. A sa fermeture en 1960, les logements ont été vendus aux occupants.
Caractéristiques de la production, les murs des bâtiments sont constitués de tuiles en gros oeuvre enduites. Les toits sont à longs pans, couverts en tuile mécanique. Les pans visibles depuis le canal ou la voie ferrée étaient en tuiles mécaniques glaçurées polychromes. Les bâtiments de la période 1885-1900, à deux logements, sont composés de caves, d'un rez-de-chaussée et d'un étage de comble. Le bâtiment à quatre logements ainsi que le café-épicerie disposent d'un étage carré. La présence d'une ou deux lucarnes-pignons sur les façades antérieures confère une unité à l'ensemble. Les logements postérieurs à 1930 disposent d'un étage carré.