Canal du Centre
L’usine de céramique Perrusson et DesfontainesLa cité ouvrière PerrussonLa boulangerie PerrussonLe château PerrussonCanal et chemin de fer

Activités

2. Un état des lieux aujourd’hui

Mur écran de style Art déco portant les noms et la raison sociale de l'entreprise (usine métallurgique), créée en 1868 par Alfred Fournier. Elle est visible depuis le bief 16 du versant Océan à Génelard.
Mur écran de style Art déco portant les noms et la raison sociale de l'entreprise (usine métallurgique), créée en 1868 par Alfred Fournier. Elle est visible depuis le bief 16 du versant Océan à Génelard.

19 des 46 usines et sites industriels ou commerciaux restent actifs aujourd’hui le long du canal. 23 sont désaffectés de leur utilisation première, huit reconvertis en services publics ce qui a permis la survie des bâtiments. Certains ensembles sont devenus des habitations. Il s’agit souvent de lieux de petite taille, comme les usines de chaux vers Montceau-les-Mines, et peu visibles.

Quelles sont aujourd’hui les activités présentes sur le canal du Centre ? Notons d’emblée que ce n’est plus du tout une voie d’eau industrielle, car les industries situées sur ses rives ne l’utilisent plus. 

Le tourisme crée de nouvelles zones d’activités

Chagny (S.-et-L.) – Vue aérienne 506 – sur le quartier industriel et le Canal. Vers 1950. Phototypie. Coll. Combier - musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône - inv. n° 1975.19. 71073.25
Le port de Chagny. Au fond, l’usine Terreal. Bief 24 du versant Méditerranée. A droite, la halte fluviale.
Le port de Chagny. Au fond, l’usine Terreal. Bief 24 du versant Méditerranée. A droite, la halte fluviale.

Certains ports sont aménagés pour répondre aux attentes des touristes et des usagers. Ils sont parfois équipés d’un restaurant (port de Fragnes) ou d’une salle de réunion (port de Chagny). Il reste un atelier de réparation de bateaux à Digoin et un autre (associatif) au port de Bois-Bretoux.

La halte fluviale de Bois-Bretoux avec le magasin et les engins de levage, au bief de partage à Montchanin.
La halte fluviale de Bois-Bretoux avec le magasin et les engins de levage, au bief de partage à Montchanin.

Un axe patrimonial et urbain améliorant le cadre de vie...

Le canal devient un lieu de plaisance, dont les villes tiennent compte pour leurs politiques d’aménagement. Les abords font l’objet de programmes de mise en valeur par des architectes et des paysagistes, comme à Saint-Julien-sur-Dheune avec une passerelle et un programme immobilier. Montceau-les-Mines a également complètement changé de physionomie en peu de temps : les rives du canal ont été plantées, une partie des bâtiments industriels réhabilités, les façades des logements sur les quais rénovées.

Avant Après
Les Ateliers du Jour à Montceau-les-Mines.
Vers 1940 2010

... et appelant le tourisme

Les bâtiments industriels le long du canal créent une ambiance particulière et suscitent la curiosité des visiteurs. Les institutions ont su satisfaire cette demande et préserver une partie de ce patrimoine.

Ancienne briqueterie de Ciry-le-Noble sur la rive droite du canal, longeant le bief 15 du versant Loire.
Ancienne briqueterie de Ciry-le-Noble sur la rive droite du canal, longeant le bief 15 du versant Loire.

La briqueterie de Ciry-le-Noble est ainsi devenue une antenne de l’Ecomusée du Creusot. Les collections de production céramique réunies par l’association Paul Charnoz sont présentées à Paray-le-Monial dans un musée éponyme, tandis que la maison de la Mosaïque Contemporaine, lieu de promotion de la création contemporaine, est installée dans le bâtiment d’accueil de l’usine Cérabati. Même la tranchée de Génelard accueille un chemin d’interprétation, sur l’initiative de la commune qui, en outre, a réhabilité la maison éclusière 15 du versant Océan pour en faire un hébergement touristique. Précisons également que le port de ce bourg accueille un centre d’interprétation de la ligne de démarcation.

Le port de Génelard : à gauche, le centre d’interprétation de la ligne de démarcation, à droite, le pont sur l’écluse 16 du versant Loire et un quai du port.
Le port de Génelard : à gauche, le centre d’interprétation de la ligne de démarcation, à droite, le pont sur l’écluse 16 du versant Loire et un quai du port.
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Retour au texte 1 DUTENS Joseph-Michel, Navigation intérieure, 1829, T 1, p. 223. Dutens explique ainsi le choix fait par l’Etat d’un lieu pour une fonderie de canons pour la marine. 
Retour au texte 2 GAUTHEY Emiland-Marie, « Troisième mémoire sur le commerce du canal du Charolais », in Mémoires sur les canaux de navigation et particulièrement sur le canal du Centre, publiés par Navier, Paris : Editions Firmin-Didot, 1816, p. 106 et suivantes.
Retour au texte 3 Ibid.
Retour au texte 4 Ibid.
Retour au texte 5 GAUTHEY Emiland-Marie, Mémoires sur les canaux de navigation et particulièrement sur le canal du Centre, publiés par Navier, Editions Firmin-Didot, Paris, 1816, Troisième mémoire, sur le commerce du canal du Charollais, octobre 1778, p. 116-117.
Retour au texte 6 GAUTHEY, op. cit., Neuvième mémoire sur l’histoire du canal de communication de la Saône à la Loire par le Charollais, p. 335.
Retour au texte 7 GAUTHEY, op. cit., Supplément au 9e mémoire de M. Gauthey, contenant l’histoire du canal du Centre depuis 1792, avec la notice des dépenses de construction et d’entretien, et des produits des droits de navigation, p. 414.
Retour au texte 8 LÉON Patrick, MAURET-CRIBELLIER Valérie, « Un paysage de l’industrie : canaux et usines en Val de Germigny (Cher) », In situ, n° spécial, septembre 2005, p. 2.
Retour au texte 9 RAGUT Camille, Statistique du département de Saône-et-Loire, T. 1, Mâcon : Imprimerie de Dejussieu, 1838, p. 500.
Retour au texte 10 Ibid.