Histoire
En 1807, l’année suivant la mort de Gauthey, le canal est à nouveau géré par l’État, et plus précisément par les Ponts et Chaussées. Les améliorations commencent. Les infrastructures sont complétées grâce à la mise en place d’une administration du canal : construction de maisons de garde ou maisons éclusières nouvelles en témoignent.
Voici la description qui en est donnée en 1829 par J. M. Dutens dans sa Navigation intérieure3 :
« Longueur totale du canal : 114 322 m 05
La largeur totale du canal est de 9 m 75 au plafond, et de 14 m, 62 au niveau de l’eau. A ce même niveau est pratiquée une petite berme de 0 m, 49, où sont plantés des iris et autres plantes aquatiques ; à 0 m, 49 plus haut sont établies les bermes : l’une servant de chemin de halage ou de grande route, et ayant, dans le premier cas, au moins 2 m, 92 de largeur, et dans le second 6 m, 50, l’autre ayant seulement 1 m, 95 de largeur. »
Les réservoirs sont agrandis. En 1829, on sépare le canal et la rigole de Torcy des étangs-réservoirs qu’ils traversaient (étang du Grand Montchanin et étang de la Muette). Les écluses passent au gabarit Becquey pour être en harmonie avec le canal de Briare et le canal latéral à la Loire. Ce dernier lui est raccordé en 1838 et Digoin devient un véritable carrefour fluvial. Un homme œuvre avec talent : l’ingénieur Vallée, qui conçoit en 1831 la rigole alimentaire et régulatrice des six premiers biefs à Écuisses, ce qui facilite la circulation des bateaux.
En 1841, l’ingénieur Ernest Comoy dresse un état des lieux du canal, particulièrement de son alimentation en eau : travail savant de changement des prises d’eau, d’amélioration des étangs, avec rehaussement des digues et nouveaux réservoirs (Torcy en 1800). Sa conclusion est claire : « Maintenant, la navigation marche d’une manière continue jusqu’au chômage, mais non pas sans entraves [...] ».4