Histoire
Avec la grande campagne Freycinet, suivant la loi de 1881, commence une période de nouvelles transformations du canal, menées par l’ingénieur Fontaine. Le changement de gabarit implique l’allongement des écluses et, par suite, des modifications du linéaire surtout à Ecuisses, dans la vallée de la Dheune, et après la tranchée de Chagny, sur la commune de Rully. Tous les ponts sont rehaussés et les arches en pierre sont remplacées par des tabliers métalliques. Les nouvelles demandes en eau sont satisfaites par le réservoir de Torcy-Neuf (1880).
Mais beaucoup de travaux découlent également de l’expansion du territoire attenant, sous l’impact des usines, des villes et l’essor de la route. On assiste au développement des ports industriels (port des Chavannes à Montceau-les-Mines, 1921).
Au 20e siècle, après la Seconde Guerre mondiale, l’importance du canal décroît. La route prend le dessus et lui impose de profondes transformations. Trois lieux sont principalement touchés à la fin des années 1950 et au début des années 1960.
- A Chalon-sur-Saône et à Digoin, le canal est dévié et transformé en route.
- Le grand port industriel de Bois-Bretoux, installé entre l’étang de la Muette et la rigole de Torcy, sur le bief de partage, ainsi que le port public en aval sont détruits entre 1959 et 1962 pour assurer le passage de la route nationale.
A la fin du 20e siècle, la déprise industrielle voit disparaître les grandes usines liées au canal : les reconversions commencent à Montceau-les-Mines et à Ciry-le-Noble. Sur le linéaire demeurent de nombreuses friches en déshérence. Seule la nouvelle branche de Chalon-sur-Saône présente encore un aspect industrialisé, qui tient davantage à la route et au chemin de fer qu’au canal.
De nouvelles activités s’installent sur les rives et incitent à un autre type de développement, axé sur le tourisme.