Canal du Centre
Le réservoir de MontaubryBief de partageLa maison des Arquebusiers de Chalon-sur-SaôneLa maison du jardinier et de l'éclusierLa maison du site d'écluse 09 du versant Océan

Maisons

3. L’affirmation d’un équipement moderne entre 1810-1880

De nouveaux modèles sont mis au point par les ingénieurs.

Dans les années 1820 : le type « maison éclusière Mercadier »

« Projet d'une maison pour la 10è et 12è écluse de la méditerranée ». Plan, coupe et élévation. Mercadier, 1819. Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 CDC 34.
« Projet d'une maison pour la 10è et 12è écluse de la méditerranée ». Plan, coupe et élévation. Mercadier, 1819. Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 CDC 34.

Plusieurs devis et plans4 témoignent de l’adoption d’un nouveau modèle de maison éclusière, dressé par l’ingénieur du canal Mercadier5 dans la lignée de celui de Guillemot. Il en reste aujourd’hui cinq exemplaires sur les sept réalisés. Six viennent compléter des sites d’écluse auparavant sans maison sur le versant Méditerranée, et une remplace une maison Gauthey sur le versant Océan.

Une série de maisons de garde sur le versant Océan

« Logement des gardes du canal du Centre aux postes de Paray et Digoin ». Plan, coupe et élévation par Mercadier, 1821. Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 S 34.
« Logement des gardes du canal du Centre aux postes de Paray et Digoin ». Plan, coupe et élévation par Mercadier, 1821. Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 S 34.

Il existe un ensemble cohérent de cinq maisons, dont une détruite, situées dans les ports du canal du Centre sur le versant Océan et bien documentées par les Archives départementales6. Les plans ont été fournis par l’ingénieur Mercadier dans les années 1820. La typologie diffère de celle des maisons éclusières du même ingénieur, même si on distingue un attrait pour la symétrie et un soin des détails dans les deux cas. Nous avons trouvé d’autres exemples de ce modèle en Bourgogne, sur le canal du Nivernais7.

La rigole de l’Arroux : des réalisations de 1869

Trois maisons sont construites en même temps que la rigole suivant un projet définitif de 1869 des ingénieurs Chabas et Duréault.

Elles adoptent un plan presque identique, rectangulaire, parallèle au sas, avec une porte encadrée de deux fenêtres en façade sur le canal. Des annexes symétriques, sous appentis, présentent une porte surmontée d’une fenêtre en demi-lune, proches des ouvertures que l’on trouve sur la maison de garde de type Mercadier. 

Les autres maisons de garde

« Plan, coupe et élévation d'une maison de garde à construire à Montchanin », 1827. Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 S 34.
« Plan, coupe et élévation d'une maison de garde à construire à Montchanin », 1827. Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 S 34.

Douze maisons de garde (hors type Mercadier) ont été recensées. Les dates de construction s’échelonnent tout au long du 19e siècle, suivant les travaux d’amélioration de l’alimentation en eau du canal. Certaines maisons sont tellement modifiées qu’il est difficile de savoir si elles n’ont pas été reconstruites.

  • Deux maisons remontent par exemple à 1833, lors de l’aménagement de la rigole de Torcy et du port de Bois-Bretoux.
  • Quelques autres étaient consacrées aux réservoirs : Montchanin (reconstruction en 1849), Montaubry, Longpendu, Torcy-Vieux, Torcy-Neuf (1881).
  • Une maison de garde-port est bâtie à Chalon-sur-Saône en 1836 (détruite). Celle des Archives a été modifiée à plusieurs reprises.
  • Une maison de jardinier et d’éclusier est installée au début du 19e siècle à Chagny.
  • Une maison de la Pépinière est attestée à Ecuisses, de même qu’une maison de garde. Toutes deux n’apparaissent que sur un plan d’amélioration des biefs8. Si la maison de garde a peut-être été reconvertie en habitation particulière, la maison de la Pépinière a laissé place à un local technique moderne de Voies Navigables de France (VNF).
  • Une maison de garde-pont est construite à Montceau-les-Mines en 1871 sur des plans de l’ingénieur Chabas. Elle est aujourd’hui remplacée par un poste de commande à toit plat en béton.
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Retour au texte 1 Archives départementales de la Côte-d’Or, C 4528.
Retour au texte 2 GAUTHEY Emiland-Marie, Mémoires sur les canaux de navigation et particulièrement sur le canal du Centre, publiés par Navier, Paris : Editions Firmin-Didot, 1816, Appendice, p. 366.
Retour au texte 3 Archives départementales de Saône-et-Loire, C SUP CC 368.
Retour au texte 4 Archives départementales de Saône-et-Loire.
Retour au texte 5 Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 S CDC 34 et 1695 W 138.
Retour au texte 6 Archives départementales de Saône-et-Loire, 3 S CDC 34 et 1695 W 139.
Retour au texte 7 Il existe un dessin semblable sans autre commentaire dans le catalogue Un canal, des canaux, sous la direction de Pierre Pinon, Exposition du 7 mars au 6 juin 1986, Paris, avec indication « canal latéral à la Marne, J. Cordier ingénieur, 1829 ». Aucune trace de ces maisons n’a pu être trouvée aujourd’hui.
Retour au texte 8 Conservé chez VNF-Direction Centre-Bourgogne, subdivision de Montceau-les-Mines.
Retour au texte 9 Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 145.
Retour au texte 10 Merci à Claude Elly, président de la Société d’Histoire et Archéologie de Chalon-sur-Saône, qui a bien voulu chercher dans ses documents photographiques anciens. 
Retour au texte 11 Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 145-146.
Retour au texte 12 Archives départementales de la Côte-d’Or, C 4528.
Retour au texte 13 Bibliothèque municipale de Dijon, FA 171 (2).
Retour au texte 14 Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 145.