Ports et gares d'eau

Au début du 19e siècle¹, onze ports sont répertoriés : Digoin, Port-de-Bord, Digoine, Génelard, Ciry, Blanzy, Montchanin, Saint-Léger, Chagny, Fontaine, Chalon.

Les premiers équipements portuaires sont les bassins dessinés par Émiland-Marie Gauthey, qui correspondent aux critères esthétiques de l’époque et adoptent des formes régulières.

Leur organisation est évoquée lorsque Gauthey² décrit la reconstruction du port de Digoin, « entre les deux premières écluses », le précédent ayant été emporté dès 1790 par une crue de la Loire.

« Ce port est formé par un large bassin de 507 mètres de longueur, d’une largeur suffisante pour que les bateaux puissent y tourner aisément. Cette grande largeur a donné lieu de former des levées très-hautes qui surmontent les plus grandes crues, et d’avoir du côté de Digoin, une plate-forme propre à contenir vingt à trente mille pièces de vin au-dessus de l’inondation. La partie de cette levée opposée au courant, est garnie de perrés ; l’autre est en pente assez douce pour que les voitures puissent monter sur la plate-forme du port. »

Le développement des manufactures et des mines a suscité également des aménagements précis : grues, hangars… Il a impulsé la création de nouveaux ports, en particulier dans le bassin minier et en lien avec les grandes usines, comme celui (disparu) de Bois-Bretoux, au débouché de la rigole de Torcy, pour conduire au canal les produits de l’usine Schneider. L’un des derniers construits, celui dit des Chavannes ou de Lucie, est créé en 1921 au droit de l'usine de retraitement de matériaux, appelée lavoir des Chavannes, appartenant à la Société anonyme des mines de Blanzy³. Les travaux ont consisté en un élargissement du canal sur 150 mètres pour faciliter l'entrée dans le chenal menant au lavoir des Chavannes, la modification des ponts et de la route située sur le chemin de halage.