Sites d’écluse
Un « Devis pour les écluses du canal du Charollais », donné par Gauthey le 18 avril 17832 précise les normes appliquées dès cette époque aux ouvrages d’art.
Les écluses ont huit ou neuf pieds de chute et une longueur totale de 23 toises 2 pieds. « Tous les parements extérieurs des écluses seront faits avec des moellons dont les lits et joints seront dressés exactement, et dont les parements seront taillés entre 4 ciselures ; on formera dans quelques-uns de petits renfoncements, au nombre de 30 par écluse, pour servir à retenir les crocs des bateliers, et empêcher qu’ils ne dégradent les joints. »
Les pièces qui sont soumises à tension (renfoncement des canaux de décharge, angles, busc, etc.) sont en pierres de taille goujonnées. La pierre de taille provient des carrières de Clessy et de Saint-Vincent pour tous les ouvrages de Digoin à Génelard, et de Grez auprès de l’étang du Plessis « et dans plusieurs autres endroits voisins du canal ». De Génelard à Saint-Julien, elle provient de Saint-Léger, et principalement de Chagny, pour tous les ouvrages qui se feront le long de la Dheune et de la Thalie. Les moellons sont issus des mêmes carrières. Celles de Génelard, du Montet et de Palinges sont signalées comme abondantes et de bonne qualité pour la partie Bourbince.
Au tout début du 19e siècle, l’ingénieur Charles Forey présente un projet d’écluse à plan incliné avec machine de traction pour la rigole de Torcy. On ignore s’il a ou non été réalisé.
Une lettre de Gauthey en date du 20 floréal an V3 propose de rattraper un écart de niveau gênant pour le plus long bief du canal du Centre, le bief XXX du versant Méditerranée. Un site d’écluse XXX bis du versant Méditerranée est installé en amont de Chagny en l’an X sur un projet de Forey, au pont dit de la Fontaine-Baunoise. Il a été supprimé vraisemblablement lors du passage au gabarit Freycinet vers 1881.