Sites d’écluse
Le sas d’écluse peut être fermé par deux portes ou, comme une simple écluse de garde, par une seule porte. Treize écluses de garde sont intégrées à des sites d’écluse ou indépendantes. Quatre sites présentent une écluse double, constituée de deux sas jointifs séparés par trois portes successives, à Tannay, Mont-et-Marré, Eugny et Chavance. Un site présente une écluse triple, situé lui aussi à Chavance.
Dès la construction du canal dans les années 1830, les écluses adoptent le gabarit Becquey, soit 30,40 mètres de long sur 5,20 mètres de large. Seules les écluses situées entre Saint-Léger-des-Vignes et Cercy-la-Tour pour le versant Loire, et celles situées entre Sardy-les-Epiry et Auxerre, sur le versant Seine, sont allongées à 38,50 mètres. Cette amélioration est intervenue à la fin du 19e siècle pour les parties du canal offrant des débouchés industriels et commerciaux. L’écluse de Baye, au niveau du bief de partage, est déplacée et reconstruite selon les nouvelles normes entre 1919 et 1924. En 1930, les ingénieurs des Ponts et Chaussées dressèrent un plan du canal en vue de la mise au gabarit de la péniche normale de 300 tonnes1 : la grande majorité des écluses devaient être complètement reconstruites. Mais rien n’est entrepris par la suite.
Ces écluses étaient à l’origine fermées par des portes en bois. « En 1833, aux deux écluses de Bazolles, et aux trois sas accolés de Chavance versant Loire, eurent lieu les premiers essais de portes en fonte, fer, tôle et bois, établies d’après le système de l'ingénieur Poirée »2.
Quelques sites présentent encore aujourd’hui des portes en bois, comme au site d’écluse 02 du versant Loire, dite de Bazolle 1. On en retrouve d’autres exemples au niveau de l’échelle d’écluses de Sardy. La plupart des portes sont aujourd’hui en métal munies de manivelles. Quelques unes sont équipées d'une motorisation électrique.