Des ruines d'une église en partie enfouies sous la végétation attisent la curiosité du promeneur en quête d’insolite, sur le chemin de halage de la rive gauche de la Seille.
L’église de Jouvençon
La première mention d'une chapelle à Jouvençon apparaît en date de 984. Fondée par les bénédictins, vraisemblablement venus de l'abbaye de Tournus, et peut-être à l'instigation d'un seigneur local, la chapelle, placée sous le vocable de saint Maurice, dépendait de l'archevêché de Lyon et de l'archiprêtre de Bagé. Elle devint ensuite une annexe de l’église de Brienne, puis au 18e siècle l’église de Jouvençon. Elle fut utilisée par les seigneurs du château de la Motte (à Cuisery), qui y accédaient par un pont en bois sur la Seille, détruit au moment de la canalisation. Une nouvelle église est bâtie vers 1830 et celle-ci abandonnée1.
De l’édifice ne subsistent que le mur de façade et les soubassements du chœur. Des pierres et des dalles votives datées sont éparpillées dans la végétation, sur un surplomb en bordure de la Seille. Le mur présente un linteau historié avec une frise de sirènes tenant des armoiries, sculpté au 16e siècle. Il surplombe une porte condamnée. La table d'autel, simplement biseautée, gît retournée à l'emplacement du choeur. Quelques pierres tombales (dont une datée du 18e siècle) constituent les derniers vestiges encore visibles de l’ancien cimetière.