Chargé de présenter un projet pour rendre la Seille navigable1, l’ingénieur des Ponts et Chaussées de Bourgogne Émiland-Marie Gauthey décrit ainsi la situation en 1783 :
« La navigation de la Seille est si utile et naturelle qu’elle s’exécute actuellement depuis Branges à la Saône sur plus de neuf lieues de longueur mais cette navigation est si imparfaite que plus de la moitié des denrées qui pourraient suivre cette voie sont transportées par terre. Il faut débarquer deux fois les marchandises pour les charger dans un autre bateau, ce qui augmente considérablement les frais, et au-dessous de Cuisery, la rivière n’étant navigable que dans les temps des grandes eaux et on est obligé le plus souvent de débarquer à Loisy les marchandises chargées à Branges qui ne parcourent que trois lieues et demie de longueur, le reste du transport se faisant par terre. »