Après la défaite de 1870 contre la Prusse, le ministre des travaux publics, Charles de Freycinet (1828-1923) souhaite développer les transports, notamment le chemin de fer et les voies d’eau.
Sur ces dernières, les marchandises devaient pouvoir parcourir de très longues distances sans avoir à changer de bateau pour s’adapter à des sas d’écluses de tailles différentes. On choisit alors un gabarit, qui sert de norme aux voies navigables jugées d’intérêt suffisant pour faire passer une péniche de 300 ou 350 tonnes.
Un projet de loi1 est proposé le 5 août 1879 alors que Jules Grévy est président de la République.
« Aux termes de cette loi, les canaux faisant partie des lignes principales doivent présenter les dimensions suivantes :
- profondeur d’eau : 2 m
- longueur utile des écluses : 38 m 50
- largeur des écluses : 5 m 20
- hauteur libre sous les ponts : 3 m 70 ».2
Soit une réfection de tous les ouvrages du linéaire...
Si la loi n’est votée qu’en 1881, les travaux à envisager sont tels que les ingénieurs prennent des dispositions afin de les anticiper3.