« Toutes ces différentes espèces de canaux demandent des travaux différents. Dans ceux de la première espèce [à bief de partage], le principal objet consiste dans la recherche des eaux nécessaires pour fournir à la navigation, dans les moyens de les conduire au point de partage, de les ménager pour s’en servir au besoin, de choisir ce point de partage de sorte que l’on puisse éviter les tranchées considérables et le grand nombre des écluses.
Dans ceux de la seconde et troisième espèce [canaux latéraux], comme la quantité d’eau est toute trouvée, il ne s’agit que de choisir le local le plus propre à faire passer le canal, de façon que l’on ménage la quantité de déblais, et que l’on établisse convenablement les écluses. Enfin, dans ceux de la quatrième espèce [rivière navigable], on se contente souvent de former des digues avec des pertuis ou des écluses placés dans le courant ou près du courant de la rivière ; l’art consiste à déterminer si l’on peut se contenter des pertuis au lieu d’écluses, et si le parti de se servir de la rivière est meilleur que celui de faire un canal à côté. »1
Généralités
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1
GAUTHEY Émiland-Marie, « Septième mémoire sur l’établissement des canaux de navigation, septembre 1785 », in Mémoires sur les canaux de navigation, publié par Navier, 1817, p. 209.
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2
MAURET-CRIBELLIER Valérie, Entre fleuves et rivières, les canaux du centre de la France, Lyon : Éditions Lieux-Dits, 2008, p. 24. Le canal de dérivation du Loing est construit de 1719 à 1724.
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3
Mis au point sous le nom de déchargeoir par Hugues Cosnier sur le canal de Briare au début du 17e siècle. MAURET-CRIBELLIER Valérie, Entre fleuves et rivières, les canaux du centre de la France, Lyon : Éditions Lieux-Dits, 2008, p.33.
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5
GRANGEZ Ernest, Traité de la perception des droits de navigation et de péage sur les fleuves, rivières et canaux navigables ou flottables en trains, appartenant à l’État ou concédés, Paris : Librairie scientifique-industrielle de L. Mathias (Augustin), 1840.