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Les trois maisons

Les trois maisons... de Pont-de-Pany à Sainte-Marie-sur-Ouche (canal de Bourgogne, biefs 38 et 39 du versant Saône).

Cette photographie d’ensemble permet de visualiser simultanément et sur une même image trois types de maisons que l’on trouve sur le canal de Bourgogne, comme sur les autres voies d’eau. Elles ne forment cependant pas un ensemble puisqu’elles ont été construites à des moments différents pour répondre à des besoins en évolution. 

Canal de Bourgogne : les trois maisons de Pont-de-Pany, bief 39 du versant Saône à Sainte-Marie-sur-Ouche.

Edifiée en premier lieu, la maison éclusière illustre le modèle fourni par l'ingénieur Charles Forey1, qui a repris le type des maisons de la limite des 18e et 19e siècles sur la première section du canal ouverte à la navigation en 1808 (de Dijon à Saint-Jean-de-Losne). Elle se situe sur le tronçon mis en service en 1813 (de Dijon à Pont-de-Pany). Le sas de l’écluse a été allongé et le pont routier qui l’enjambe rehaussé lors de la mise au gabarit Freycinet à partir de 18792.

La maison de perception est construite à partir de 1835 avec le visa de l'ingénieur en chef Bonnetat, sur un modèle utilisé pour les maisons de perception de Montbard, Pont-Royal (commune de Clamerey), Pont-de-Pany (commune de Sainte-Marie-sur-Ouche) et Dijon3. Elle abritait les bureaux et les logements des receveurs ou ceux des contrôleurs du canal. Le port de Pont-de-Pany, hameau développé autour du canal, recevait alors les matériaux de construction issus des petites carrières jalonnant la vallée de l’Ouche.

Le 9 janvier 1844, le conducteur Valotte, faisant office d'ingénieur ordinaire, dresse le projet de cinq maisons de garde au port de Pont-de-Pany, à Barbirey, au port de Pont-d'Ouche, à Velars-sur-Ouche et à Longecourt-en-Plaine. Leur procès-verbal de réception est rédigé en 1848 par le même Valotte. Jean-Baptiste Humbert, de Vandenesse, est l'entrepreneur par adjudication4. Ces maisons reprennent le modèle de maison éclusière fourni en 1811 par l'ingénieur Foucherot et visé en 1812 par l'ingénieur Sutil5. Les gardes avaient pour mission de surveiller le canal et ses dépendances. Ils pouvaient être responsables de certains ouvrages, comme les prises d’eau. Leurs maisons, implantées le long du canal et à proximité des réservoirs, ne se distinguent pas par une architecture particulière ; elles présentent le plus souvent les mêmes caractéristiques que les maisons éclusières.

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Retour au texte 1 Archives nationales, F14 10089.3-4.10.
Retour au texte 2 BAZIN Henri, « Notice sur l'allongement des écluses du canal de Bourgogne », Annales des Ponts et Chaussées, 1885, t. 1, p. 450-463.
Retour au texte 3 Archives départementales de la Côte-d'Or, SM art. 21835.
Retour au texte 4 Archives départementales de la Côte-d'Or, SM art. 21835.
Retour au texte 5 Archives départementales de l'Yonne, 3 S 87.