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Ponts et passerelles

1. Les différents types de ponts visibles sur les canaux

Canal du Centre : « Carte générale des différents projets du canal du Charollais » d’Émiland-Marie Gauthey, 1782. Détail du linéaire de Paray-le-Monial à Génelard. Dessin d'un pont sur le canal. Archives départementales de Saône-et-Loire, C SUP CC 368 / 2ème feuille
Canal du Centre : « Carte générale des différents projets du canal du Charollais » d’Émiland-Marie Gauthey, 1782. Détail du linéaire de Paray-le-Monial à Génelard. Dessin d'un pont sur le canal. Archives départementales de Saône-et-Loire, C SUP CC 368 / 2ème feuille

Si les franchissements à gué étaient très répandus jusqu’à la fin du 18e siècle, comme en témoignent les archives sur la Seille, les canaux ont dès cette époque été équipés de ponts, alors même que les rivières qu’ils longeaient n’en n’avaient pas. Ainsi, à Saint-Berain-sur-Dheune, sur le canal du Centre, le pont sur la Dheune est-il construit après celui sur le canal. Si, au 18e siècle, des normes s’établissent pour des gabarits de pont fonction du chemin ou de la route qu’il doit porter, l’évolution des réseaux induit de nouvelles typologies pour les ouvrages de franchissement.

Bois

Canal du Nivernais : tablier en bois du pont-levis de Dirol, bief 35 du versant Seine.
Canal du Nivernais : tablier en bois du pont-levis de Dirol, bief 35 du versant Seine.

À la fin du 18e siècle, les archives indiquent que les ponts sont encore massivement en bois, sauf dans quelques cas particuliers. Ils sont facilement tournants, comme on peut le voir sur les plans dressés par Émiland-Marie Gauthey pour le canal du Centre.

Le canal du Nivernais possède encore quelques ponts-levants fréquents sur les autres canaux dès la fin du 18e siècle, comme en témoignent les projets d’Émiland-Marie Gauthey pour le canal du Centre.

Pierre

Canal du Centre : « Carte générale des différents projets du canal du Charollais » d’Émiland-Marie Gauthey, 1782. Détail du linéaire de Civry à Lucy. Dessin d'un pont sur écluse. Archives départementales de Saône-et-Loire, C SUP CC 368 / 3ème feuille
Canal du Centre : « Carte générale des différents projets du canal du Charollais » d’Émiland-Marie Gauthey, 1782. Détail du linéaire de Civry à Lucy. Dessin d'un pont sur écluse. Archives départementales de Saône-et-Loire, C SUP CC 368 / 3ème feuille

Privilège exceptionnel, le canal du Centre est, dès sa conception, équipé d’un certain nombre de ponts en pierre. Le petit pont de Parisenot est le seul vestige de cet ensemble cohérent de franchissements.

Canal du Centre : le bief 04 du versant Océan, avec à gauche le pont de Parisenot sur un déversoir du réservoir de Parisenot.
Canal du Centre : le bief 04 du versant Océan, avec à gauche le pont de Parisenot sur un déversoir du réservoir de Parisenot.

Au cours du 19e siècle, les ponts en bois tendent à être reconstruits en pierre pour assurer leur pérennité.

Canal du Nivernais : pont en pierre avec tablier voûté en brique sur l’écluse 13 du versant Loire à Châtillon-en-Bazois.
Canal du Nivernais : pont en pierre avec tablier voûté en brique sur l’écluse 13 du versant Loire à Châtillon-en-Bazois.

Le canal du Nivernais, qui n’a jamais été totalement adapté au gabarit Freycinet, conserve des ponts de ce type, relativement tardifs (vers 1840). Leur grande qualité ne s’explique pourtant pas par l’importance de leur fréquentation.

Quelques ouvrages exceptionnels en métal

Canal du Centre : pont-levis de Montceau-les-Mines, bief 10 du versant Océan.
Canal du Centre : pont-levis de Montceau-les-Mines, bief 10 du versant Océan.

A partir de la deuxième moitié du 19e siècle, le métal associé à des piles en pierre est utilisé massivement pour le passage du chemin de fer. Plusieurs ponts avec tabliers en treillage métallique reposant sur des piles maçonnées sont encore visibles sur le canal de Bourgogne.

Canal de Bourgogne : pont ferroviaire sur le bief 86 du versant Yonne à Lézinnes.
Canal de Bourgogne : pont ferroviaire sur le bief 86 du versant Yonne à Lézinnes.

Seul, le métal est réservé à de petits ouvrages : à la fin du 19e siècle, des passerelles comme celle de Montceau-les-Mines, aujourd’hui disparueCette ville, au cœur d’un bassin de mines et de fonderies, peut s’enorgueillir de deux autres ouvrages métalliques : un pont-levant des années 1950, toujours visible, ainsi qu’un pont-tournant.

Quelques ponts-levants à flèches peuvent satisfaire les amateurs sur le canal du Nivernais.

Béton

Canal de Bourgogne : pont ferroviaire sur le bief 65 du versant Yonne à Montbard. Le port est à droite.
Canal de Bourgogne : pont ferroviaire sur le bief 65 du versant Yonne à Montbard. Le port est à droite.

Depuis les années 1930, à l’exception de rares tentatives de restitution d’anciens ouvrages, toutes les reconstructions font appel au béton. Ce matériau, qui remplace peu à peu les autres, est la marque des franchissements récents, quel que soit leur usage.

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Retour au texte 1 Thésaurus de la désignation des œuvres architecturales et des espaces aménagés, ouvrage publié par le Ministère de la Culture et de la Communication, document pdf accessible sur le site internet de l’Inventaire général du patrimoine culturel, http://www.inventaire.culture.gouv.fr/telechar/thesaurus_architecture_2013.pdf, consulté le 09 juin 2015.