Paysages
Définition et méthodologie
La majeure partie du canal et de ses infrastructures sont peu visibles. Seule demeure la ligne d’eau, bordée par le (ou les) chemin(s) de halage et des alignements d’arbres. L’intérêt se porte donc naturellement non pas sur la voie d’eau, qui n’accroche pas le regard, mais sur tout ce qui l’entoure : principaux bâtiments et terres cultivées, tissu urbain, trame viaire... Et ce, d’autant plus que les quelques mètres de dénivelé des talus formant le linéaire offrent souvent un panorama privilégié sur ce qui est autour. Il est bien difficile de séparer le canal de son environnement !
L’enquête d’inventaire des paysages des canaux doit rendre compte du territoire du canal aujourd’hui et essayer d’expliquer comment il est devenu ce qu’il est. Faire mieux connaître des patrimoines méconnus mais aussi faire prendre conscience des éléments patrimoniaux forts qui constituent la personnalité d’un territoire, tels sont les objectifs poursuivis. Une région, même un village, ne se réduit pas à un édifice emblématique. Il est le résultat de l’addition, au fil du temps, de multiples constructions dont les grandes lignes suivent les infrastructures des réseaux : chemins, routes...
Il a donc été décidé, d’une part, de recenser les éléments visibles et/ou accessibles depuis la voie d’eau, en se concentrant sur les constructions représentatives du territoire, liées à l’histoire du canal et en privilégiant les patrimoines en émergence.
D’autre part, d’assurer une approche large des paysages et de leur évolution au fil du temps par une couverture photographique, complétée d’une étude systématique des plans du domaine fluvial du milieu du 19e siècle.